Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/25

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— Oui !… mais je les donnerais tout de même… à la condition de lui parler sans délai !

— Voilà ! répondit Ben-Zouf. Malheureusement, il est très-fatigué, notre voyageur, et il dort !

— Mais en le réveillant.

— Hakhabut ! dit alors le capitaine Servadac, si vous vous avisez de réveiller qui que ce soit ici, je vous fais mettre à la porte.

— Monsieur le gouverneur, répondit Isac d’un ton plus humble, plus suppliant, je voudrais pourtant savoir…

— Et vous saurez, répliqua le capitaine Servadac. Je tiens même à ce que vous soyez présent, lorsque notre nouveau compagnon nous donnera des nouvelles de l’Europe !

— Et moi aussi, Ezéchiel, ajouta Ben-Zouf, car je veux voir la réjouissante figure que tu feras ! »

Isac Hakhabut ne devait pas longtemps attendre. En ce moment, Palmyrin Rosette appelait d’une voix impatiente.

À cet appel, tous de courir au lit du professeur, le capitaine Servadac, le comte Timascheff, le lieutenant Procope et Ben-Zouf, dont la main vigoureuse avait quelque peine à retenir Hakhabut.

Le professeur n’était qu’à demi éveillé, et probablement, sous l’influence de quelque rêve, il criait : « Eh ! Joseph ! Le diable emporte l’animal ! Viendras-tu, Joseph ? »