Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/26

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Joseph était évidemment le domestique de Palmyrin Rosette ; mais il ne pouvait venir, par la raison, sans doute, qu’il habitait encore l’ancien monde. Le choc de Gallia avait eu pour résultat de séparer brusquement et à jamais, sans doute, le maître et le serviteur.

Cependant, le professeur s’éveillait peu à peu, tout en criant :

« Joseph ! Satané Joseph ! Où est ma porte ?

— Voilà ! dit alors Ben-Zouf, et votre porte est en sûreté ! »

Palmyrin Rosette ouvrit les yeux et regarda fixement l’ordonnance en fronçant le sourcil.

« Tu es Joseph ? dit-il.

— Pour vous servir, monsieur Palmyrin, répondit imperturbablement Ben-Zouf.

— Eh bien, Joseph, dit le professeur, mon café, et plus vite que cela !

— Le café demandé ! » répondit Ben-Zouf, qui courut à la cuisine. Pendant ce temps, le capitaine Servadac avait aidé Palmyrin Rosette à se relever à demi.

« Cher professeur, vous avez donc reconnu votre ancien élève de Charlemagne ? lui dit-il.

— Oui, Servadac, oui ! répondit Palmyrin Rosette. J’espère que vous vous êtes corrigé depuis douze ans ?

— Tout à fait corrigé ! répondit en riant le capitaine Servadac.

— C’est bien ! c’est bien ! dit Palmyrin Rosette. Mais