Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/62

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Le lieutenant Procope, avec tous les ménagements que comportait le tempérament rébarbatif du professeur, posa cette double question relative à la route que Gallia suivait maintenant dans l’espace et à la durée de sa révolution autour du soleil.

« Oui, monsieur, dit Palmyrin Rosette, j’avais déterminé la route de ma comète avant le choc, mais j’ai dû recommencer mes calculs.

— Et pourquoi, monsieur le professeur ? demanda le lieutenant Procope, assez étonné de la réponse.

— Parce que si l’orbite terrestre n’avait pas été modifiée par la rencontre, il n’en était pas ainsi de l’orbite gallienne.

— Cette orbite a été changée par le choc ?

— J’ose absolument l’affirmer, répondit Palmyrin Rosette, attendu que mes observations, postérieures à la collision, ont été faites avec une précision extrême.

— Et vous aviez obtenu les éléments de la nouvelle orbite ? demanda vivement le lieutenant Procope.

— Oui, répondit sans hésiter Palmyrin Rosette.

— Mais alors vous savez ?…

— Ce que je sais, monsieur, le voici : c’est que Gallia a choqué la terre en passant à son nœud ascendant, à deux heures quarante-sept minutes trente-cinq secondes six dixièmes du matin, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier ; que le 10 janvier elle a coupé l’orbite de Vénus, qu’elle a passé à son périhélie au 15 janvier,