Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/63

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qu’elle a recoupé l’orbite de Vénus, franchi son nœud descendant au 1er février, croisé l’orbite de Mars au 13 février, pénétré dans la zone des planètes télescopiques le 10 mars, pris Nérina pour satellite…

— Circonstances que nous connaissons tous, cher professeur, dit Hector Servadac, puisque nous avons eu la chance de recueillir vos notices. Seulement, elles ne portaient ni signature ni lieu d’origine.

— Eh ! pouvait-on douter qu’elles ne fussent de moi ! s’écria superbement le professeur, de moi qui les avais jetées par centaines à la mer, de moi, Palmyrin Rosette !

— On ne le pouvait pas ! » répondit gravement le comte Timascheff.

Cependant, aucune réponse n’avait été faite touchant l’avenir de Gallia. Il semblait même que Palmyrin Rosette voulût éviter de répondre directement. Le lieutenant Procope allait donc réitérer sa demande, et plus catégoriquement ; mais Hector Servadac, pensant qu’il valait mieux ne pas presser cet original, lui dit :

« Ah çà ! cher professeur, nous expliquerez-vous comment il se fait que, dans une rencontre aussi formidable, nous n’ayons pas été plus maltraités ?

— Cela est très-explicable.

— Et pensez-vous que, sauf l’enlèvement de quelques lieues carrées de territoire, la terre n’ait pas plus souffert, et, entre autres choses, que son axe de rotation n’ait pas été changé subitement ?