Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/75

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s’écria le professeur. Pourquoi dites-vous 15 janvier, capitaine Servadac ?

— Parce que du 15 janvier au 15 janvier, cela fait un an, je suppose, autrement dit douze mois !…

— Douze mois terrestres, oui ! répondit le professeur, mais non douze mois galliens ! »

Le lieutenant Procope, à cette proposition inattendue, ne put s’empêcher de sourire.

« Vous souriez, monsieur, dit vivement Palmyrin Rosette. Et pourquoi souriez-vous ?

— Oh ! simplement, monsieur le professeur, parce que je vois que vous voulez réformer le calendrier terrestre.

— Je ne veux rien, monsieur, si ce n’est être logique !

— Soyons logiques, cher professeur ! s’écria le capitaine Servadac, soyons logiques !

— Est-il admis, demanda Palmyrin Rosette d’un ton assez sec, que Gallia reviendra à son périhélie deux ans après y avoir passé ?

— C’est admis.

— Ce laps de deux ans, qui constitue une révolution complète autour du soleil, constitue-t-il l’année gallienne ?

— Parfaitement.

— Cette année doit-elle, comme toute année quelconque, être divisée en douze mois ?

— Si vous le voulez, cher professeur.