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Page:Verne - L’Archipel en feu, 1884.djvu/275

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à bord de la « syphanta » !

— Que voulez-vous, mon ami ? répondit Henry d’Albaret, auquel il sembla que Xaris hésitait à parler.

— Que veux-tu, mon bon Xaris ? demanda Hadjine.

— J’ai une chose à vous dire, mon commandant.

— Laquelle ?

— Voici de quoi il s’agit. Les passagers de la corvette… ces braves gens que vous ramenez dans leur pays… ont eu une idée, et ils m’ont chargé de vous la communiquer.

— Eh bien, je vous écoute, Xaris.

— Voilà, mon commandant. Ils savent que vous devez vous marier avec Hadjine…

— Sans doute, répondit Henry d’Albaret en souriant. Cela n’est un mystère pour personne !

— Eh bien, ces braves gens seraient très heureux d’être les témoins de votre mariage !

— Et ils le seront, Xaris, ils le seront, et jamais fiancée n’aurait un pareil cortège, si l’on pouvait réunir autour d’elle tous ceux qu’elle a arrachés à l’esclavage !

— Henry !… dit la jeune fille en voulant l’interrompre.

— Mon commandant a raison, répondit Xaris. En tout cas, les passagers de la corvette seront là, et…

— À notre arrivée sur la terre de Grèce, reprit