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port-praslin.

les chambres qui leur étaient destinées, garnies simplement de gros meubles de fabrication allemande, confortables comme le salon et la salle à manger. Mme Zieger s’excusa de ne pouvoir offrir l’hospitalité aux deux Hollandais. Mais il était convenu, on le sait, et sur leur demande, qu’ils ne quitteraient point leur cabine du brick.

Un peu avant midi, arriva M. Gibson, accompagné du matelot Burnes. Celui-ci portait différents objets offerts par M. Hawkins à Mme Zieger, des étoffes, de la lingerie, un joli bracelet, qui lui fit grand plaisir. Inutile de dire que le capitaine fut reçu, lui aussi, à bras ouverts.

On se mit à table, et ce déjeuner, bien servi, fut particulièrement goûté de convives doués d’un furieux appétit. Les plats de résistance, c’étaient la basse-cour et la baie de Port-Praslin qui les avaient fournis. Quant aux légumes : choux-palmistes, ignames, patates douces, laka, succulent produit de l’inocarpe, et aux fruits : bananes, oranges, noix de coco, c’est de l’enclos même qu’ils venaient. Pour les boissons fermentées, il n’y avait eu qu’à les monter d’une bonne cave, qu’alimentaient de vins de France et d’Allemagne les navires à destination de Neu-Mecklenburg.