Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/108

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dîner. Cela les conduisit jusqu’à neuf heures, et, ma foi, puisque le temps ne manquerait pas en attendant le départ du paquebot, ce qu’il y avait de plus convenable, c’était de se coucher, de reposer ses membres dans un sommeil réparateur, afin d’être frais et dispos le lendemain pour commencer la série des promenades à travers la ville.

Toutefois, avant de prendre un repos que justifiait les fatigues d’un si long et si fatigant voyage, Juhel voulut écrire à sa fiancée. Il le fit donc dès qu’il eût regagné sa chambre. La lettre partirait le lendemain, et, dans trois jours, on aurait là-bas de leurs nouvelles.

D’ailleurs, cette lettre ne dirait rien de très intéressant à Énogate, si ce n’est que Juhel enrageait sur place, et qu’il l’aimait de tout son cœur, — ce qui n’était pas très nouveau non plus.

À propos, il convient de remarquer que, si Ben-Omar et Saouk réintégrèrent leur chambre, tandis que Gildas Trégomain et Juhel réintégraient la leur, maître Antifer et Zambuco, les deux beaux-frères, — n’est-il pas permis de leur appliquer cette qualification