Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/109

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familiale, scellée par un traité en règle ? — disparurent après le dîner, sans dire pour quelle raison ils quittaient l’hôtel. Cela ne laissa pas d’étonner le gabarier et le jeune capitaine, peut-être même d’inquiéter Saouk et Ben-Omar. Mais très probablement le Malouin n’aurait pas répondu si on l’eût interrogé à ce sujet.

Où allaient-ils, ainsi, ces deux héritiers ? L’envie les prenait-elle de courir les pittoresques quartiers d’Alger ? Était-ce par curiosité de voyageurs qu’ils voulaient déambuler le long des rues Bab-Azoum et autres, sur les quais, encore animés par le va-et-vient des promeneurs ? Hypothèse invraisemblable, et que leurs compagnons n’auraient pu admettre.

« Alors… quoi ?… » dit Gildas Trégomain.

Ce que le jeune capitaine et les autres avaient d’ailleurs noté pendant le trajet en railway, c’est que maître Antifer s’était à plusieurs reprises départi de son mutisme pour s’entretenir à voix basse avec le banquier. Et, très certainement, Zambuco avait paru approuver ce que lui communiquait son interlocuteur.

De quoi étaient-ils donc convenus tous les deux ?… Cette sortie tardive ne décelait-