Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/146

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« Mais, ajouta-t-il, j’ai besoin pour me seconder d’un homme résolu… courageux…

— Vous me connaissez, Excellence, répondit le Portugais, et vous savez que je ne recule devant aucune besogne…

— Si tu n’es pas changé, Barroso…

— Je ne le suis pas.

— Sache donc qu’il y aura quatre hommes à faire disparaître, et peut-être un cinquième, si je juge convenable de me débarrasser d’un certain Ben-Omar dont je passe pour être le clerc sous le nom de Nazim.

— Un de plus, peu importe ! répondit Barroso.

— D’autant mieux que celui-là, il suffira de souffler dessus pour qu’il n’en soit plus jamais question.

— Et comment comptez-vous ?…

— Voici mon plan, répondit Saouk, après s’être bien assuré que personne ne pouvait l’entendre. Les gens dont il s’agit, trois Français, le Malouin Antifer, son ami et son neveu, puis un banquier tunisien, nommé Zambuco, viennent de débarquer à Loango, afin d’aller prendre possession d’un trésor déposé dans un des îlots du golfe de Guinée…