Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/148

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deux jours pour Baracka du Gabon, un peu au nord de Ma-Yumba.

— Eh ! s’écria Saouk, c’est là une circonstance dont il faut profiter ! Maître Antifer s’empressera de prendre passage à bord de ton boutre, afin d’éviter les fatigues et les dangers d’un voyage à pied sur le littoral. Tu nous débarqueras à Ma-Yumba, tu iras livrer tes marchandises au Gabon, et tu reviendras nous chercher… Et, pendant la traversée du retour à Loango…

— Entendu, Excellence.

— Combien as-tu d’hommes à bord ?…

— Douze.

— Dont tu es sûr ?…

— Comme de moi.

— Et que transportes-tu au Gabon ?…

— Une cargaison d’arachides, et, en outre, six éléphants achetés par une maison de Baracka, qui doit les expédier à une ménagerie de Hollande.

— Tu ne parles pas le français, Barroso ?…

— Non, Excellence…

— Moi, n’oublie pas que je ne suis censé ni le parler ni le comprendre. Aussi chargerai-je Ben-Omar de te faire la proposition,