Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/220

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les plus rapides, et le susnommé Tyrcomel recevrait la visite du groupe au complet. Sans doute, cette résolution n’était pas pour satisfaire Saouk. En possession du secret, maintenant, il aurait préféré agir isolément, avant tous autres, vis-à-vis du personnage désigné par le document, en obtenir le gisement du nouvel îlot, s’y rendre, y déterrer les richesses de Kamylk-Pacha. Mais il aurait fallu partir seul, sans éveiller les soupçons, et il se sentait surveillé par Juhel. D’ailleurs, la traversée ne pouvait s’effectuer autrement qu’en commun jusqu’à Marseille. Or, comme maître Antifer comptait gagner par le plus court et dans le minimum de temps, en utilisant les railways de France et d’Angleterre, Saouk ne pouvait espérer prendre les devants. Il dut donc se résigner. L’affaire une fois tirée au clair avec le sieur Tyrcomel, peut-être le coup qui avait manqué à Loango et à Mascate, réussirait-il à Édimbourg ?

La traversée fut assez rapide, le steamer portugais n’ayant relâché dans aucun port du littoral. Qu’on ne s’étonne pas si Ben-Omar, en homme qui renoncerait difficilement à ses