Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En effet, la fenêtre de la chambre qu’il occupait dans cette maison ne donnait pas sur la rue. Elle dominait par derrière l’ancien ravin du Nord, sillonné des lignes du railway et transformé en jardin public. Si, d’un côté, cette fenêtre eût été au troisième étage, il n’en était pas ainsi du côté du ravin. La différence du niveau des sols la mettait au huitième, et de cette hauteur, comment se faire entendre ?

C’était, en somme, une triste et inconfortable maison, de celles qui sont desservies, par ces ruelles, sordides et malsaines, désignées sous l’appellation de « closes ». Tels sont, pour la plupart, les aboutissants de cette Canongate historique, qui, sous divers noms, remonte du château d’Holyrood au château d’Édimbourg, l’une des quatre forteresses de l’Écosse auxquelles le traité de l’Union impose l’obligation d’être toujours en état de défense.

Ce fut devant la porte de ladite maison que le lendemain, 26 juin, maître Antifer et le banquier Zambuco, accompagnés de Juhel, s’arrêtèrent, au moment où huit heures sonnaient à l’église voisine. Ben-Omar n’avait