Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/244

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d’Oman, où gisait l’îlot numéro un, suivi du voyage à la baie Ma-Yumba, où gisait l’îlot numéro deux, la découverte du deuxième document qui renvoyait les deux colégataires à un troisième héritier, lequel n’était autre que le révérend Tyrcomel, esquire, d’Édimbourg, etc.

Tandis que Juhel parlait, le clergyman l’écoutait sans faire un mouvement, sans permettre à ses regards de s’allumer, à ses muscles de tressaillir. Une statue de marbre ou de bronze n’eût pas été plus immobile. Et, lorsque le jeune capitaine eut terminé son récit en demandant au révérend Tyrcomel s’il avait jamais eu des rapports avec Kamylk-Pacha :

« Non, répondit le clergyman.

— Mais votre père ?…

— Peut-être.

— Peut-être n’est pas une réponse, observa Juhel en calmant son oncle, qui tournait et retournait sur lui-même, comme s’il eût été piqué d’une tarentule.

— C’est la seule qu’il me convienne de faire… répliqua sèchement le clergyman.

— Insistez, monsieur Juhel, insistez… dit le banquier.