Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/271

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commença immédiatement son enquête. Deux heures après, la police découvrait que les étrangers en question étaient descendus depuis quelques jours à Gibb’s Royal Hotel.

Et, ma foi, ce fut heureux pour maître Antifer, le banquier Zambuco, Gildas Trégomain, Juhel et Ben-Omar qu’ils pussent exciper d’un incontestable alibi. Le Malouin n’avait point abandonné son lit ; le jeune capitaine et le gabarier n’avaient point quitté sa chambre ; le banquier Zambuco et le notaire n’étaient pas un instant sortis de l’hôtel. Et d’ailleurs, aucun d’eux ne répondait au signalement donné par le clergyman.

Aussi, nos chercheurs de trésor ne furent-ils pas mis en état d’arrestation, et l’on sait si les prisons du Royaume-Uni relâchent volontiers les hôtes auxquels elles fournissent gratis le logement et la nourriture !

Il est vrai, il y avait encore Saouk…

Eh bien, c’était Saouk l’auteur de cet attentat… C’était lui qui avait fait ce coup pour voler son secret au révérend Tyrcomel… Et, maintenant, grâce aux chiffres qu’il avait pu lire sur l’épaule du clergyman, il était le maître de la situation. Connaissant d’autre