Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/276

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cette époque, ils commençaient à intervenir dans les affaires publiques et privées avec un entrain, une perspicacité, une audace qui en ont fait les agents d’un nouveau pouvoir exécutif.

Or, il advint que l’un d’eux fut assez adroit pour obtenir communication du tatouage dont le père du révérend Tyrcomel avait illustré l’épaule gauche de son fils. Il en fit faire un fac-simile, et ce fac-simile fut reproduit dans une feuille quotidienne dont le tirage, ce jour-là, monta de dix à cent mille.

Puis l’Écosse, puis la Grande-Bretagne, puis le Royaume-Uni, puis l’Europe, puis le monde entier, eurent connaissance de la fameuse latitude du troisième îlot : soixante-dix-sept degrés dix-neuf minutes nord.

En réalité, cela n’avançait pas beaucoup les curieux, et ils n’eussent pas été capables de résoudre ce qu’on appelait déjà « le problème du trésor », puisque, sur deux de ses éléments, il leur en manquait un… la longitude.

Mais, il la possédait cette longitude, lui, maître Antifer, — tout comme Saouk du reste, — et, lorsque Juhel lui apporta le journal en question, lorsqu’il eut pris connaissance du fac-simile, il rejeta ses draps, il se précipita