Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/275

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filant comme une balle, vint frapper le notaire en pleine poitrine.

Et, si ce ne fut pas ce projectile qui le renversa sur le plancher, ce fut du moins un maître coup de pied, — un coup de pied tel que jamais notaire d’Égypte ou d’ailleurs, n’en a reçu au bas des reins. Et Ben-Omar resta aussi aplati qu’on peut l’être, lorsque cela ne va pas jusqu’à l’écrasement total.

Ainsi, Nazim, c’était ce Saouk, qui avait juré de s’emparer du trésor par tous les moyens, et dont maître Antifer devait redouter la criminelle intervention !…

Au surplus, après le déversement de cette variété de jurons maritimes que peut fournir le répertoire d’un capitaine au grand cabotage, maître Antifer éprouva un réel soulagement, et, lorsque Ben-Omar, les épaules basses, le ventre rentré, sortit de sa chambre pour s’aller enfermer dans la sienne, il se sentait déjà mieux. Hâtons-nous de dire que ce qui acheva de le remettre sur ses jambes, ce fut la nouvelle rapportée à quelques jours de là par un des journaux de la ville.

On sait de quoi les reporters et interviewers sont capables !… De tout, confessons-le. À