Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/312

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Ben-Omar fila par le plus court dans la direction d’Alexandrie, jurant qu’on ne l’y prendrait plus à se lancer sur la piste des trésors !

Le lendemain, maître Antifer, Gildas Trégomain et Juhel étaient de retour à Saint-Malo. Et quel accueil reçurent-ils de leurs compatriotes ?… L’accueil fut assez sympathique, bien que certains mauvais plaisants n’eussent pas laissé de dauber ces étonnants voyageurs, revenus Gros-Jean comme devant — ou à peu près.

Nanon et Énogate n’eurent que d’affectueuses consolations pour leurs frère, oncle, cousin et ami. On s’embrassa à l’étouffade, et la maison reprit son train habituel.

C’est alors que maître Antifer, dans l’impossibilité de pouvoir constituer une dot de millionnaire à son neveu et à sa nièce, ne refusa plus son consentement à leur mariage, — sous cette forme aimable d’ailleurs :

« Pour Dieu, qu’ils fassent ce qui leur plaît, et qu’on me laisse tranquille ! »

Il fallut se contenter de cet acquiescement. On se livra aux préparatifs de la noce. Maître Antifer n’y prit aucune part. Il ne quittait guère