Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/315

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gomain. Ce qui l’enrage, c’est d’avoir eu en main ce document où était indiqué le gisement de l’îlot numéro quatre, et de n’avoir pu en déchiffrer les lignes de la fin.

— Ç’aurait été définitif, cette fois ! répondit le gabarier. Le document était formel à cet égard…

— Du reste, mon oncle l’a gardé, il l’a toujours sous les yeux, il passe son temps à le lire et à le relire…

— En pure perte, mon garçon, et il faut bien, malheureusement, en prendre son parti !… Jamais on ne retrouvera le trésor de Kamylk-Pacha… jamais ! »

C’était infiniment probable.

Mentionnons que, quelques jours après le mariage, on avait été informé de ce qui était arrivé à ce misérable Saouk. Si le coquin n’avait pu précéder maître Antifer et les autres au Spitzberg, c’est qu’il s’était laissé pincer à Glasgow, au moment où il s’embarquait pour les parages arctiques. On n’a point oublié le retentissement qu’avait eu l’affaire Tyrcomel, l’agression dont le révérend s’était tiré à grand-peine, et en quelles conditions les chiffres de la fameuse latitude avaient été lus sur son