Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/316

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épaule. De là, vive émotion chez la police édimbourgeoise, et mesures prises pour s’assurer de la personne de l’agresseur, dont le clergyman avait pu donner un signalement très précis.

Or, le matin de l’attentat, sans même revenir à Gibb’s Royal Hotel, Saouk s’était jeté dans le train de Glasgow. Dans ce port, il espérait trouver un navire à destination de Bergen ou de Drontheim. Au lieu de s’embarquer sur la côte est de l’Écosse, comme l’avait fait maître Antifer, il partirait de la côte ouest. La route serait à peu près la même, et il comptait bien atteindre le but avant les légitimes héritiers de Kamylk-Pacha.

Par malheur pour lui, il dut attendre toute une semaine à Glasgow qu’il s’offrît un navire en partance, et, par bonheur pour la justice humaine, il fut reconnu au moment où il allait y prendre passage. Arrêté aussitôt, on le condamna à plusieurs années de prison — ce qui lui avait épargné un voyage au Spitzberg — voyage dont il n’eût tiré aucun profit, d’ailleurs.

La conclusion de cet ensemble de faits, depuis les premières explorations opérées au