Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/335

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« Ainsi c’est toi qui demandes à partir ?…

— C’est moi, mon ami.

— Ton avis est qu’il le faut ?…

— Qu’il le faut… et plutôt aujourd’hui que demain !

— Soit… partons ! »

Et, de quel ton le Malouin prononça ce dernier mot !

Mais avant le départ, il convenait de prendre une résolution à l’égard du banquier Zambuco et du notaire Ben-Omar. Leur position de cohéritier et d’exécuteur testamentaire exigeait qu’ils fussent : 1° prévenus de la découverte de l’îlot numéro quatre ; 2° invités à se trouver tel jour audit îlot, l’un pour toucher sa part et l’autre son tantième.

Ce fut maître Antifer qui, peut-être plus encore que le gabarier, tint à ce que tout se passât régulièrement. Deux dépêches furent donc adressées à Tunis et à Alexandrie, donnant rendez-vous aux deux intéressés pour le 23 octobre, en Sicile, à Girgenti, la ville la plus voisine du gisement de ce dernier îlot, afin de prendre possession du trésor.

Quant au révérend Tyrcomel, son lot lui serait envoyé en temps et lieu, et libre à lui de