Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/336

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jeter ses millions dans le Forth, s’il avait peur de s’y brûler les doigts !

Pour Saouk, il n’y avait pas lieu de s’en occuper. On ne lui devait rien, et il méritait d’achever tranquillement ses quelques années de prison dans les cachots du « jail » d’Édimbourg.

Le voyage décidé, personne ne s’étonnera que, cette fois, Gildas Trégomain tint absolument à en être. Ce qui eût paru plus étonnant, ce serait qu’Énogate n’en eût pas été. Ce n’est pas deux mois après son mariage que Juhel eût consenti à se séparer de sa femme et qu’Énogate aurait hésité à le suivre.

Que durerait cette nouvelle exploration ? Oh ! peu de temps, à coup sûr. On ne ferait qu’aller et venir. On ne courrait point à la recherche d’un cinquième document. Il était certain que Kamylk-Pacha n’avait pas ajouté d’autres maillons à la chaîne de ses îlots, suffisamment longue déjà. Non ! la notice était formelle, le trésor gisait sous une des roches de l’îlot numéro quatre, et cet îlot occupait mathématiquement la place relevée entre la côte de la Sicile et l’île Pantellaria.

« Seulement, il doit être d’assez mince