Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/351

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d’une dernière campagne de recherches. Et, s’il y avait consenti sous la pression de Gildas Trégomain, s’il s’était lancé dans les dépenses d’un nouveau voyage, c’était uniquement par amour-propre, c’était parce qu’il tenait à ne pas avoir été le plus mystifié dans cette affaire… Et, s’il avait fixé rendez-vous à Girgenti au banquier Zambuco et au notaire Ben-Omar, c’était pour leur donner la leçon que méritait leur duplicité envers lui…

Donc, se retournant vers le banquier maltais et le notaire égyptien :

« Oui ! s’écria-t-il, les millions sont là… sous nos pieds, et si vous voulez en avoir votre part, il n’y a qu’un plongeon à faire !… Allons ! à l’eau, Zambuco !… À l’eau, Ben-Omar ! »

Et si jamais ces deux personnages regrettèrent de s’être rendus à la mystifiante invitation de maître Antifer, ce fut bien en ce moment où l’intraitable Malouin les accablait de ses sarcasmes, oubliant qu’il s’était montré aussi avide qu’eux dans cette chasse au trésor !…

« Maintenant, cap à l’est ! s’écria Pierre-Servan-Malo, et en route pour le pays !

— Où nous vivrons si heureux… dit Juhel.