Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/60

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— Voyez-vous cela, monsieur Zambuco !

— Attendez !

— Et la part qui me revient ?…

— Votre part ?… Ne pourrait-on pas, tout en vous l’attribuant, faire en sorte qu’elle restât dans ma famille ?

— Alors elle ne serait plus dans la mienne…

— C’est à prendre ou à laisser.

— Allons, pas tant de cérémonies, monsieur le coureur de bordées, et expliquez-vous !

— J’ai une sœur, mademoiselle Talisma…

— Mes compliments !

— Elle habite Malte.

— Tant mieux pour elle, si le climat lui convient.

— Elle a quarante-sept ans, et c’est encore une belle personne pour son âge.

— Ça ne m’étonne pas, si elle vous ressemble !

— Eh bien… puisque vous êtes célibataire… voulez-vous épouser ma sœur ?…

— Épouser votre sœur ?… s’écria Pierre-Servan-Malo, dont la face congestionnée se porta au rouge vif.

— Oui… l’épouser, reprit le banquier de ce ton décidé qui n’admettait pas de réplique.