chantier environ quatre cent mille tonnes de minerai, soixante-dix mille tonnes de castine et quatre cent mille tonnes de houille grasse, que l’on transforma d’abord en deux cent quatre-vingt mille tonnes de coke dans des fours. Comme les gisements étaient voisins du Kilimandjaro, ce ne fut presque qu’une affaire de charrois.
Quant à la construction des hauts fourneaux pour obtenir la transformation du minerai en fonte, là surgit peut-être la plus grande difficulté. Toutefois, au bout d’un mois, dix hauts fourneaux de trente mètres étaient en état de fonctionner et de produire chacun cent quatre-vingts tonnes par jour. C’était dix-huit cents tonnes pour vingt-quatre heures, cent quatre-vingt mille après cent journées de travail.
Quant au troisième chantier, créé pour la fabrication de la méli-mélonite, le travail s’y fit aisément, et dans des conditions de secret telles que la composition de cet explosif n’a pu être encore définitivement déterminée.
Tout avait marché à souhait. On n’eût pas procédé avec plus de succès dans les usines du Creusot, de Cail, d’Indret, de la Seyne, de Birkenhead, de Woolwich ou de Cockerill.