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Au mois de septembre, il accompagne M. de Frontenac à Montréal. C’est là qu’il est choisi par ce dernier pour aller à Michilimakinac relever M. de Louvigny de son gouvernement. (Documents relating, etc., t. IX, p. 584.)

En communiquant la nouvelle de cette faveur à un sien ami, Lamothe fait, du gouverneur, des éloges qui rappellent ce mot prêté à Madame de Sévigné : « Il faut avouer que nous avons un grand roi ! »

À Michilimakinac, Lamothe devait avoir l’œil, d’un côté, sur les nations supérieures, comme on disait alors, et de l’autre, sur les agissements des commerçants anglais.

Il est inutile d’entrer dans les détails de son administration, qui sont assez connus. Elle ne dura que du mois de septembre 1694 à la fin du mois d’avril 1697, où il descendit à Québec avec un parti considérable de sauvages et de canots de marchands.

Je n’ai pas l’intention d’examiner ici jusqu’à quel point il avait profité de sa position pour faire le commerce des pelleteries en contrebande ; mais je crois que les accusations qui s’élevaient de plusieurs côtés contre lui engagèrent M. de Frontenac à le remplacer par M. de Tonti le jeune. Ces

    pair, par ordre d’ancienneté de leurs commissions, « les colonels d’infanterie et les capitaines de vaisseaux,… les lieutenants colonels d’infanterie et les capitaines de frégates légères,… les capitaines d’infanterie et les lieutenants de vaisseaux, etc. » — (Histoire de la Milice, etc., t. 2, p. 710.)

    Ce passage explique le problème, assez singulier à première vue, que de vieux capitaines de l’infanterie aient reçu comme récompense le brevêt de lieutenant, et même de simple enseigne de vaisseaux.