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latines les seize premières sont empruntées aux Odes d’Horace[1].

L’idée d’Horace est toujours bien comprise, les qualités plastiques de son style bien conservées. Mais l’ode latine est assez souvent abrégée. Elle l’est plusieurs fois au point d’être réduite à l’état d’épigramme, soit que le poète français en ait exprimé la substance en quelques vers, soit que, comme il a fait souvent dans ses imitations de Théocrite, il en ait extrait, pour le traduire, un morceau qui lui paraissait particulièrement intéressant.


Voici, sous le titre de Salinum, un huitain fait avec une pensée prise dans l’Ode à Grophus :


Le souci, plus léger que les vents de l’Épire,
Poursuivra sur la mer les carènes d’airain ;
L’heure présente est douce : égayons d’un sourire
               L’amertume du lendemain.

La pourpre par deux fois rougit tes laines fines ;
Ton troupeau de Sicile est immense ; et j’ai mieux :
Les Muses de la Grèce et leurs leçons divines
               Et l’héritage des aïeux.



  1. I. Lydie = Horace, II, XI, ad Quinctium Hirpinum. — II. Licymnie = II, XII, ad Maecenatem. — III. Thaliarque — I, IX, ad Thaliarcum. — IV. Lydé = IU, XXVIII, ad Lvden. — V. Phylis = IV, VI, ad Phyllidem. — VI. Vile Potabis = I, XX, ad Maecenatem. — VII. Glycère = I, XI, ad Glyceram et I, XIII, v. 1-3, ad Lydiam. — VIII. Hymne = I, XXI, in Dianam et Apollinem. — IX. Néère = I, XIX de Glycera. — X. Phidyllé = III, XXIII, in Phidyllen. — XI. Plus de neige = IV, VII, ad Torquatum. — XII. Salinum = II, XVI, ad Grosphum, st. 6-7, 9-10. — XIII. Hymne — III, XXV, ad Bacchum. — XIV. Pboloé = III, XV, in Chlorin. — XV. Tyndaris = I, XVII, ad Tyndaridem. — XVI. Pyrrha = I, V, ad Pyrrham.