Page:Vianey - Les Sources de Leconte de Lisle, 1907.djvu/400

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rafale emporte les mauvais esprits. De çà, de là, en haut, en bas, le vent les ballotte ; nul espoir de trêve ou d’adoucissement dans leur peine ne vient les consoler[1].


Enfin, je vois le Peuple antique, aveugle et fou,
La race qui vécut avant votre lumière,
Seigneur ! et qui marchait, hélas ! sans savoir où.

Tel qu’un long tourbillon de vivante poussière
Le même vent d’erreur les remue au hasard,
Et le soleil du Diable éblouit leur paupière.


J’ignore qui sont « les sept Diables royaux du vieux Septentrion », les sept Démons que Christus « vint enfin châtier », et que Snorr voit « puiser des pleurs bouillants au fond d’un noir cuvier ». Je ne sais si Leconte de Lisle a songé ici à certains personnages de la mythologie scandinave ou tout simplement aux sept péchés capitaux.



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  1. Traduction de Fiorentino.