Page:Vianey - Les Sources de Leconte de Lisle, 1907.djvu/93

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Premier fragment. Ce sont trois versets du chapitre intitulé : Description du corps de Mahâpurucha :


Sa figure est bienveillante ; ses grands yeux ressemblent au lotus ; ses vêtements sont jaunes comme les filaments de la fleur du Kadamba ; ses bracelets d’or sont ornés de riches joyaux ; son diadème et ses pendants d’oreilles brillent de pierres étincelantes… L’attribut par lequel il se manifeste est Çrî ; à son cou est suspendu le joyau Kâustabha ; il porte une guirlande de fleurs des bois dont la fraîcheur ne se fane jamais. Il est orné d’une ceinture et de bagues précieuses, de bracelets et d’anneaux ; un gracieux sourire se peint sur son visage embelli par les boucles de ses cheveux noirs, purs et lisses[1].


Deuxième fragment. Ce sont des versets empruntés à la vision de Brahma :


Purucha effaçait la splendeur d’une montagne d’émeraude à la ceinture de chaux rouge et aux nombreux pics d’or, ayant pour guirlande des joyaux, des lacs, des végétaux, des parterres, de fleurs, pour bras des bambous, et pour pieds des arbres. Son corps, qui était sa mesure à lui-même et qui, en longueur et en étendue, embrassait les trois mondes, était couvert d’un vêtement brillant de l’éclat de parures et d’étoffes variées et divines… C’était Hari au col duquel était suspendue une guirlande faite de sa propre gloire[2].


Troisième fragment. Ce sont quelques lignes empruntées à la vision des deux solitaires :


[Les solitaires] virent le Dieu… couvert des gouttes de pluie tombant des guirlandes de perles suspendues à son parasol blanc comme la lune,


  1. Liv. II, ch. II. v. 9-11 ; Burnouf, t. I, p. 209.
  2. Liv. III, ch. VIII ; Burnouf, t. I. p. 355 et suiv.