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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 6.djvu/22

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son histoire, traduite en français dès le XIIIe siècle, était bien connue dans les milieux cultivés. Il ne faut donc pas être surpris que Primat l’ait mise à contribution pour la partie de ses chroniques se rapportant à Louis VII[1].

Au reste, le tableau de ce règne tel que le présenta l’auteur des Grandes Chroniques reçut l’approbation, en quelque sorte officielle, des historiographes ses contemporains. Nous avons démontré, au début de cette publication[2], que le manuscrit latin 5925 de la Bibliothèque nationale, recueil des chroniques latines « qui embrassent à peu près sans lacune l’histoire des rois de France depuis les origines jusqu’à la mort de Philippe-Auguste[3] », avait servi de base pour l’établissement des Grandes Chroniques. Or, dans ce recueil formé au mi-

  1. Les éditions de l’Historia rerum in partibus transmirinis gestarum sont celles de Philibert Poyssenot, publiée à Bâle en 1549, in-fol., par Nicolas Brylinger et Jean Oporin, sous le titre : Belli sacri historia libris XXIII comprehensa. — Une seconde édition parut encore à Bâle en 1564, in-fol., chez Nicolas Brylinger, sous le titre : Historia belli sacri verissima, avec une préface d’Henri Pantaléon. Dans cette édition, on ajoute six livres de Jean Hérold, qui avait achevé le vingt-troisième livre de Guillaume de Tyr et continué son œuvre. — Jacques Bongars, qui inséra cette édition dans ses Gesta Dei per Francos, t. I, p. 635-1046, n’a pas donné la continuation de Jean Hérold. — Recueil des historiens des croisades. Historiens occidentaux. Paris, 1844, in-fol., 1 vol. en deux parties, sous le titre : Historia rerum in partibus transmarinis gestarum, avec la traduction française intitulée : l’Estoire de Eracles empereur, donnée sous le texte latin. — Migne, Patrologie latine, t. CCI, p. 209-892. — La traduction du XIIIe siècle de l’histoire de Guillaume de Tyr, connue sous le nom de l’Estoire de Eracles, déjà publiée au t. I du Recueil des historiens des croisades, a été publiée à nouveau par Paulin Paris, sous le titre de Guillaume de Tyr et ses continuateurs. Paris, 1879-1880, 2 vol. in-8o.
  2. T. I, p. XVI et XVII.
  3. L. Delisle, Notes sur quelques manuscrits du Musée britannique, dans les Mémoires de la Soc. de l’hist. de Paris, t. IV (1877), p. 210.