mission à Constantinople[1], puis en 1169 ou 1170 de l’éducation de son fils, Baudouin, alors âgé de neuf ans[2]. En 1174, après l’avènement de ce dernier qui succéda à son père, Amauri, en 1173[3], Guillaume fut nommé chancelier du royaume[4], puis archevêque de Tyr au mois de mai 1175[5]. Ce fut en cette qualité qu’il assista en 1179 au concile de Latran[6]. Avant son retour en Terre sainte, où il débarqua le 6 juillet 1180[7], après une absence d’un an et dix mois, il séjourna pendant quelques mois à Constantinople. Le patriarche de Jérusalem Amauri étant mort dans cette même année, Guillaume sollicita cette charge ; mais Héraclius, soutenu par la reine, le supplanta[8]. L’archevêque de Tyr protesta contre cette élection et en appela à Rome, où il se rendit[9], et où probablement il mourut à une date incertaine[10].
L’Historia rerum in partibus transmarinis gestarum de Guillaume de Tyr, entreprise entre 1169 et 1173, à la prière du roi Amauri, est une chronique de grande valeur. Œuvre personnelle, surtout à partir de 1144, l’auteur sut admirablement utiliser les renseignements que ses hautes fonctions lui permirent de recueillir. Aussi
- ↑ Historia rerum in partibus transmarinis gestarum, liv. XX, chap. IV.
- ↑ Ibid., liv. XXI, chap. I.
- ↑ Ibid., liv. XXI, chap. II.
- ↑ Ibid., liv. XXI, chap. V.
- ↑ Ibid., liv. XXI, chap. IX.
- ↑ Ibid., liv. XXI, chap. XXVI.
- ↑ Ibid., liv. XXII, chap. IV : « pridie nonas julii ».
- ↑ Ibid., liv. XXII, chap. IV.
- ↑ L. de Mas-Latrie, Chronique d’Ernoul et de Bernard le Trésorier, p. 85, note 4.
- ↑ L. de Mas-Latrie dit en 1184 (Ibid.). Ernoul accuse Héraclius de l’avoir fait empoisonner (Ibid., p. 85).