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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 6.djvu/27

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aux années 1207 et 1208, l’utilisation des notes qu’il avait laissées. Quoi qu’il en soit, immédiatement après cette addition reproduite dans les Grandes Chroniques[1], et sans rien qui la sépare ou la distingue de l’œuvre de Rigord[2], vient la chronique de Guillaume le Breton, qui nous retrace la suite des événements du règne de Philippe-Auguste, jusqu’après la bataille de Bouvines.

Guillaume le Breton, qui ne fut pas comme Rigord un des moines de l’abbaye de Saint-Denis, dut naître entre 1159 et 1169[3]. Originaire de la Bretagne, probablement du diocèse de Saint-Pol-de-Léon, il fut envoyé à Mantes à l’âge de douze ans pour y commencer ses études qu’il acheva ensuite à l’Université de Paris. Ses études terminées, il retourna en Bretagne, où on le trouve vers 1198, fut nommé chanoine de Senlis et de Saint-Pol-de-Léon, puis, vers l’âge de quarante ans,

  1. T. VI, p. 280-283.
  2. Les éditions des Gesta Philippi Augusti de Rigord sont celles de Pithou, dans les Historiae Francorum scriptores veteres XI (1596), p. 158-226. Dans cette édition, qui est la reproduction du manuscrit latin 5925, la chronique de Guillaume le Breton est donnée à la suite de celle de Rigord, sans aucune séparation entre ces deux ouvrages. — Duchesne, dans ses Historiae Francorum scriptores, t. V, p. 3-67. Comme Pithou, il ne donne que la reproduction du manuscrit latin 5925, bien qu’une note insérée dans l’édition de la chronique de Guillaume le Breton (Ibid., p. 87) nous montre que l’éditeur savait que la partie comprenant le récit des faits survenus de 1209 à 1215 était l’œuvre de Guillaume le Breton. — Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XVII, p. 1-62, avec un fragment, t. XVIII, p. 797-798. Dans cette édition, D. Brial a séparé les deux chroniques. — H.-François Delaborde, Œuvres de Rigord et de Guillaume le Breton, historiens de Philippe-Auguste, publiées pour la Société de l’histoire de France, 1882-1885, 2 vol. in-8o. Dans cette édition, l’œuvre de Rigord occupe les pages 1-167 du tome I. — Enfin, M. Auguste Molinier en a publié un fragment dans les Monumenta Germaniae historica, Scriptores, t. XXVI, p. 289-294.
  3. H.-F. Delaborde, op. cit., Notice sur Guillaume le Breton, p. LXXVIII à LXXXI.