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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 6.djvu/31

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mat, et cela jusqu’en 1340, on vit paraître, en quelque sorte deux histoires officielles, l’une en latin, élaborée par Guillaume de Nangis et ses continuateurs, et l’autre en français, qui, généralement, était la traduction du texte latin, avec quelques additions en certains endroits[1]. Au reste, ce fut sans doute pour obéir à ce souci de maintenir la concordance entre les deux textes latins et français que, pour combler la lacune existant dans le manuscrit latin 5925, entre la vie de Louis VI par Suger et l’histoire de Philippe-Auguste par Rigord et par Guillaume le Breton, on n’hésita pas, à la fin du XIIIe siècle, ou dans les premières années du XIVe[2], à traduire en latin, sous le titre de Gesta Ludovici regis, filii Ludovici Grossi regis, l’histoire de Louis VII, composée par Primat, et à intercaler cette traduction entre les folios 232 et 247 vo de ce manuscrit. Dans les volumes qui suivront, jusqu’à la date où les Grandes Chroniques s’écartent presque définitivement des textes latins, nous continuerons, comme auparavant, à faire ressortir les ressemblances ou les différences qui existent entre eux.

  1. H. Géraud, Chronique latine de Guillaume de Nangis, t. I, Introduction, p. XVIII.
  2. L. Delisle, Notes sur quelques manuscrits du Musée britannique, dans Mémoires de la Soc. de l’hist. de Paris, t. IV, p. 209.