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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 6.djvu/96

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terre un an tot entier, et ce vint au terme que on apele ou païs le passage de Marz[1], si fu en Jerusalem le jor de Pasques[2], et sa fame et si baron. Puis prit congié au roi Baudoim, au patriarche et aus autres de la terre[3]. Les nés furent apareliés et il entrerent anz[4] ; sanz destorbier s’en vindrent en France[5]. Auprès[6] ce que il fu revenuz, ne demora pas puis moult longuement que la roine Alienors se delivra d’une file qui ot non Aaliz[7].


XXII.


Comment le roy aida Henri filz le comte d’Angers à conquerre Normendie et li en fist homage, et comment il se revela contre lui[8].


[9]Après ce repaire de la voie de la terre d’outre mer, ne demora pas moult que Joufroiz, li cuens d’An-

  1. Mars 1149.
  2. Le 3 avril 1149.
  3. Le royal ms. 16 G VI, fol. 323, ajoute en note : « au port d’Acconense ».
  4. « Pour s’en venir, car pour l’absence de l’empereur qui estoit parti, il veoient bien que ce povoit pou prouffiter » (Ibid.).
  5. Le retour de Louis VII en France ne se serait pas effectué aussi facilement que le laisserait entendre cette phrase. Il fut en effet pris sur mer par des Grecs et délivré ensuite par l’amiral de Roger II, roi de Sicile (cf. Recueil des Hist. des Gaules et de la France, t. XII, p. 117, note a).
  6. Auprès, après.
  7. Alix, fille d’Éléonore, épousa ensuite Thibaut V le Bon, comte de Blois.
  8. Bibl. nat., ms. fr. 2813, fol. 219 vo.
  9. Historia gloriosi regis Ludovici, éd. A Molinier, chap. XIV.