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LXXV.
Du seigneur de Couci, pour son meffet[1].

[2]Assez tost après, avint que en l’abbaïe de Saint Nicolas du Bois[3] près de Loon, estoient demouranz iii nobles enfanz nez de Flandres, pour aprendre françois. Ices enfanz alerent jouer parmi le bois de l’abbaïe atout arçons et saetes ferrées pour berser et pour prendre connins. Si comme il chaçoient leur proie que il avoient levée el bois de l’abbaïe, il entrerent es bois missire Enjorran de Coucy[4]. Tantost furent pris et retenu des forestiers qui le bois gardoient. Quant Enjorran sot le fet par ses forestiers, il qui fu crueus sanz pitié, fist tantost prendre les enfanz qui estoient sanz

    p. 62 et 65, note 1, acceptant sans contrôle la maladroite correction du Recueil des ordonnances et bien que les lettres de Philippe III eussent été analysées à leur date (janvier 1279) par J. Tardif dans les Monuments historiques, cartons des rois, no 902, dit alors que Philippe-Auguste maintint aux pauvres femmes marchandes de friperie et de lingerie le privilège de vendre dans la rue qui longe le mur du cimetière des Saints-Innocents, quand nous pouvons voir par les Grandes Chroniques que ce privilège leur fut concédé par saint Louis.

  1. Guillaume de Nangis, Vie de saint Louis, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 398-401. Cf. Vie de saint Louis par Guillaume de Saint-Pathus, confesseur de la reine Marguerite, éd. H.-F. Delaborde, p. 136-139.
  2. Voir, sur cette affaire du sire de Coucy, Lenain de Tillemont, Vie de saint Louis, t. IV, p. 180-192 et J. Tardif, Le procès d’Enguerran de Coucy, dans Bibl. Éc. des Chartes, t. LXXIX (1918), p. 5 à 44 et 414 à 454.
  3. Saint-Nicolas-au-Bois, Aisne, arr. de Laon, cant. de Coucy.
  4. Enguerrand IV de Coucy, fils d’Enguerrand III, succéda à son frère Raoul II, qui avait été tué à Mansourah le 8 février 1250. Il mourut le 20 mars 1311.