Aller au contenu

Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/393

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 389 —

tre Cagou, veuillez me rendre cette femme que j’ai pris pour la mienne il y a quatre ans ; mais une nuit, tandis que je dormais dans une grange, Perrine se leva et emporta mon bissac et ma belle bouteille sur laquelle était peinte l’église de St.-Jovillan du Mans ; c’est pourquoi, mon cher Cagou, je vous demande justice.


Sur quoi le Cagou commanda à la Poitevine de dire la vérité : Monsieur, dit-elle, c’est bien vrai, le Manceau m’a pris pour sa femme, mais il ne m’avait pas dit qu’il me donnerait autant de coups de bâton sur les épaules ; il m’a tant battue, Monsieur le Cagou, que j’ai été forcée de fuir et de me sauver par le derrière, et comme je marchais le long du grand chemin qui mène de la ville de St.-Maixant au grand village de Poitiers, je vis ce Narquois qui tuait ses poux le long d’une prairie, et quand il m’eut regardée, il me dit : Viens, ma sœur, t’asseoir auprès de moi, son état me parut plus beau que celui du Manceau qui m’appelait toujours grande pu-