Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/248

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attend, puisque alors les personnes qui eussent prêté main-forte pour l’arrestation d’un voleur, peuvent en être empêchées par la crainte de lutter contre un homme que le sentiment de son crime et la perspective de l’échafaud doivent pousser au désespoir. Il y avait près de deux heures que j’étais enfermé : il ne se faisait aucun bruit dans la maison, ni dans la rue ; les groupes s’étaient dispersés, je commençais à me rassurer, lorsqu’une circonstance bien ridicule vint compliquer ma situation. Un besoin des plus pressants s’annonçait par des coliques d’une telle violence, que, ne voyant dans la chambre aucun vase approprié à la nécessité, je me trouvai dans le plus cruel embarras ; à force de fureter dans les coins et recoins, j’aperçois enfin une marmite en fonte… Il était temps, je la découvre et… à peine ai-je terminé, que j’entends fourrer une clef dans la serrure ; je replace précipitamment le couvercle, et vite je me glisse de nouveau dans ma retraite ; on entre, c’est la femme Fossé avec sa fille ; un instant après viennent le père et le fils.