Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/274

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conduite toutes les fois que j’avais été libre, la constance de mes efforts pour me procurer une existence honnête ; enfin j’exhibai ma correspondance, mes livres, ma comptabilité, et j’invoquai le témoignage de toutes les personnes avec lesquelles je m’étais trouvé en relation d’affaires, et spécialement celui de mes créanciers, qui tous avaient la plus grande confiance en moi.

Les faits que j’alléguais militaient puissamment en ma faveur : M. Henry soumit ma demande au préfet de police, M. Pasquier, qui décida qu’elle serait accueillie. Après un séjour de deux mois à Bicêtre, je fus transféré à la Force ; et, pour éviter de m’y rendre suspect, on affecta de répandre parmi les prisonniers que j’étais retenu comme impliqué dans une fort mauvaise affaire dont l’instruction allait commencer. Cette