Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/359

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autres auxiliaires que quelques femmes publiques, qui s’étaient dévouées, lorsqu’une circonstance imprévue vint me faire sortir de la dépendance des officiers de paix, qui jusqu’alors avaient su adroitement faire rejaillir sur eux le mérite de mes découvertes. Cette circonstance eut l’avantage pour moi de mettre en évidence la mollesse et l’ineptie des inspecteurs, qui s’étaient plaints avec tant d’amertume de ce que je leur donnais trop d’occupations. Pour arriver au fait, je vais reprendre la narration de plus haut.

En 1810, des vols d’un genre nouveau et d’une hardiesse inconcevable vinrent tout à coup donner l’éveil à la police sur l’existence d’une bande de malfaiteurs d’une nouvelle espèce.

La presque totalité des vols avait été commise à l’aide d’escalade et d’effraction ; des appartements situés au premier et même au deuxième étage avaient été dévalisés par ces voleurs extraordinaires, qui jusqu’alors ne s’étaient attaqués qu’aux maisons riches : il était même aisé de remarquer que ces coquins s’y prenaient de manière à indiquer qu’ils avaient une parfaite connaissance des localités.