Aller au contenu

Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour un vol qu’ils allaient commettre rue de la Verrerie.

Je n’eus que le temps de faire avertir le chef de la deuxième division, qui prit si bien ses mesures, qu’ils furent arrêtés porteurs des objets volés. Riboulet et moi, nous étions restés en gaffe, afin de donner l’éveil en cas d’alerte, croyaient les voleurs, mais plus réellement pour voir si la police était à son poste. Quand ils passèrent près de nous, tous trois emballés dans un fiacre d’où ils ne pouvaient nous apercevoir. « Eh bien ! me dit Riboulet, les voilà comme dans la chanson de Manon, tretous paumés marrons. » Ils furent pareillement tretous condamnés, et si les noms de Debuire, de Rolé, d’Hippolyte dit la Biche sont encore inscrits sur le contrôle des bagnes, c’est parce que j’ai passé une soirée chez Guillotine Aux Enfants du Soleil.