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CHAPITRE XXXV.


Un habitué de la Petite Chaise. — Je ne suis pas trop calé. — Une chambre à dévaliser. — Les oranges du père Masson. — Le tas de pierres. — Il ne faut pas se compromettre. — Un déménagement nocturne. — Le voleur bon enfant. — Chacun son goût. — Ma première visite à Bicêtre. — À bas Vidocq ! — Superbe discours. — Il y a de quoi frémir. — L’orage s’apaise. — On ne me tuera pas.


Souvent les voleurs tombaient sous ma coupe à l’instant où je m’y attendais le moins : on eût dit que leur mauvais génie les poussait à venir me trouver. Ceux qui se jetaient ainsi dans la gueule du loup étaient, il faut en convenir, terriblement chanceux, ou diablement stupides. À voir avec quelle facilité la plupart d’entre eux s’abandonnaient, j’étais toujours étonné qu’ils eussent choisi une profession dans laquelle, pour écarter les périls, tant de précau-