Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/188

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au · nàuoxnns.

’cendre à la cave, fila par derrière, chez le E marchand de vin, d’où elle rapporta un litre, ’dont elle réserva les trois quarts en baptisant le reste, afin d’obtenir la quantité.. Il n’est pas drogué celui-là- ! me dit Emilie, pendant que je versais dans son verre, vois-tu ? il fait des bouilles, c’est bon signe ; j’en boirai encore aujourd’hui. ».

Je lui faisais un grand plaisir en offrant d’bu mecter ses poumons, mais ce n’était qu’un premier pas pour m’attirer sa confiance ; il fallait la faire arriver insensiblement au chapitre de ses griefs contre Hotot ; je ménageai assez habilement les transitions pour ne lui inspirer aucune crainte ; d’abord je commençai par déplorer mon sort ·: les filles, quand on se lamente à propos de malheurs qui sont à leur portée, ne tardent pas E à faire chorus ; j’en ai v°u plusieurs avant la se ’ conde ch opine fondre en larmes comme des Madelaines ; à la troisième, je devenais leur meilleur ami ; alors elles n’y tenaient plus, tout ce qu’elles avaient sur le cœur partait par une explosion soudaine, c’était le moment de ces épanchements dont l’exorde est toujours, : en fait de t1·ave1·ses, ’chacun a les siennes. Emilie, qui dans la journée avait déjà passablement avalé la