Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/234

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

2 :0 xpimoxnns

qu’il est arrêté comme complice, · et condamné à la réclusion. Cette mésaventure aurait dû le corriger de la manie de dénoncer, mais ’voulant à tout prix être mouchard, il Ht au pro= cureur du roi de Versailles diverses déclarations mensongères, qui lui valurent deux ou trois ans de prison. J’ai déjà dit que les voleurs ne gardent pas rancune : à peine sorti, Ouasse accourt chez moi, c’est encore un vol dont il vient me donner avis. Je fais vérifier d’après son indication, le vol était réel. Mais le croirait-on P le voleur’était Ouasse ; atteint et convaincu, il fut condamné de nouveau. Pendant sa détention, ce misérable ayant appris Yarrestation de son père, se hâta de m’adresser des révélations à l’appui de l’accusation’dirigée contre ce dernier ; mon devoir était de les transmettre l’autorité, je le Bs, mais ce ne fut pas sans éprouver toute l’indignation que devait exciter la conduite a de ce fils dénaturé. ·

Dans mon emploi, ~c’eût été me priver d’un moyen de police des plus efficaces, que de rompre en visière avec les voleurs ; aussi, ne me suisje jamais entièrement isolé d’eux : tout en leur lhisantla chasse, je paraissais encore prendre intérêt à leur sort. Étais-je chien ou loup ? Tel