Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/263

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devoir faire à Livry qu’un séjour de quarante-huit heures, mais, peu d’instants après son arrivée, il fait ime chute, et une entorse de commande vient tout à coup le mettre bors d’état de cont.i=· ’nuer sa route. Dès lors, il lui devient indispensable de s’arrêter, et le maire décide qu’il sera · l’hôte de la tonnelière usqu’à nouvel ordre. ’ Madame Moiselet est une de ces bonnes grosses réjouies à qui il ne déplaît pas de vivre ’sous le même toit qu’uf1 conserit blessé ; elle prend assez gaîment son ! parti sur l’accident qui retient le jeune soldat près d’elle, d’ailleurs, . il peut la consoler"*de l’absence de son mari, et comme elle n’a pas atteint sa trente-sixième année, elle est encore dans l’âge où une femme ne dédaigne pas les consolations. Ce n’est pas ’ tout, les mauvaises langues reprochent à madame Moiselet de n’aimer pas le vin bu, c’est sa petite réputation locale ! Le prétendu soldat ne manque pas de caresser tous les faibles par lesquels elle - est accessible ; d’abord il se rend —. utile, et afin d’achever de se concilier les bonnes 5. grâces de sa bourgeoise, de temps en temps, ’pour lui payer bouteille, il’défait les courroies d’une ceinture passablement garnie. a’La tonnelière est charmée de tant de prévexy.