Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/266

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le dessein de me faire arrêter. J e oherchai les gendarmes en ayant l’air de les éviter, si bien I qu’à la première rencontre, ils superposèrent. que je ne les cherchais pas’, et me sommèrent ’ de leur exhiber mes papiers. On se doute bien-a ~ que je n’en avais pas : partant ils m’ordonnèrent de marcher avec eux et me conduisirent devant \ un magistrat, qui, ne comprenant rien au bara-5 gouin par lequel je répondais à ses questions, désira connaître le fonds de mes poches, dans lesquelles exacte perquisition fut immédiate" ’ · ment faite en sa présence ; Elles contenaient passablement d’argent et quelques objetsidont on devait s’étonner que je Fussepossesseur. Le magistrat, curieux comme un commissaire, veut absolument savoir d’où proviennent les objets et ’ l’argent, je l’envoie paître en proférant deux ou - trois jurons tudesques des mieux conditionnés, ’ ’et lui, pour m’apprendre à’ être plus poli une autre fois m’envoie en prison. ·

Me voici sous les verroux ; au moment de mon arrivée, les prisonniers étaieriten récréation dans I la cour ; le geolier m’introduit parmi eux, et me présente en ces termes : « Je vous amène un hacheur de paille, tâchez de le comprendre : si vous pouvez. » Aussitôt on s’empresse autour