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excessivement adroit et entreprenant, qui, libéré de plusieurs condamnations successives, dont deux aux fers, avait repris l’exercice du métier, avec tous les avantages de l’expérience, des prisons. Divers’mandats furent décernés contre Sablin ; les plus fins limiers de la police furent lancés à ses trousses ; on eut ·beau faire, il se dérobait à toutes les poursuites ; et si ’l’on était ? averti qu’il s’était montré quelque part, lorsqu’on t’arrivait, il n’était déjà plus temps dé découvrir sa trace. Tout ce qu’il y avait d’inspecteurs à la préfecture s’étant à la fin à lassé de courir après cet invisible, ce fut à moi U que revint la tâche de le chercher et de le saisir, si faire se pouvait. Pendant plus de quinze mois, je ne négligeai rien pour parvenir à le rencontrer ; mais il ne faisait jamais dans Paris que des apparitions de quelques heures, et sitôt jun vol commis, il s’éclipsait sans qu’il fût possible de savoir où il était passé. Sablin n’é· tait en quelque sorte connu que de moi, aussi, ’de tous les agents, étais-je celui qu’il redoutait ’le plus. Comme il voyait de loin, il s’y prenait ’si bien pour mîéviter, qu’il ne me fut pas donné une seule fois d’apercevoir même sonombre. Cependant, comme le manque de persévérance