Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/320

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

au ntnoxnns

la care, sont aussi-fort habiles à effectuer des substitutions. Un bijoutier montre de l’or ou ’des pierreries, ils achètent une bagatelle, et laissent du chrysocale ou du straz, en échange d’objets précieux..

La femme Caron, la Duchesse et une autre ’ Bohémienne appelée la Gaspard, avaient ima- ’ ’giné un singulier moyen de voler les prêtres ; vêtues d’habits de deuil (leur costume était à peu près celui de la veuve d’un riche fermier), · r l elles allaient dans une église, et tachaient de lier conversation avec une loueuse de chaises ou avec une allumeuse de cierges. On sait que ces serviteurs subalternes aiment beaucoup à causer ; les. prétendues veuves les questionnaient au sujet de la, position financière de chacun des ecclésiastiques de la’paroisse, et dès qu’un d’eux leur semblait valoir le coup de fusil (c’était leur expression), pour avoir accès chez lui, elles le chargeaient —de dire des messes ou bien encore âmes timorées, ellesllui soumettaient quelque cas de conscience, et lui témoignaient le désir I - d’accomplir de bonnes œuvres ; elles avaient l’intention de faire des aumônes et priaient le i. prêtre de leur indiquer des malheureux don telles pussent soulager la misère ; le prêtre ne