Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/352

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— au xtneonns

sait échapper un geste, un propos, un regard qui trahît son amour pour le numéraire, le ’regard, le geste, ou le propos donnaient la mesure de ce qu’on pouvait tenter.

y avait -. il apparence de succès, les voyageurs épiaient l’instant propice pour l’attaque. 1 Un soir, lorsqu’ils étaient certains de n’inspirer que de la bienveillance, ils faisaient prier Yhôtc, sinon Yhôtesse, ou tous les deux ensemble, de monter dans leur appartement : on s’empressait de se rendre à Yinvitation. Alors un des étran— gers disait au domestique : « Comtois, ayez la n bonté de nous laisser seuls » ; et dès que Comtois était sorti, l’autre étranger portait la parole : « Nous vivons dans un temps où la probité est si rare, que l’on doit véritablement s’estimer trop heureux de rencontrer encore des honnêtes gens. En venant chez vous, c’est un bonheur que nous avons eu. La réputation méritée- dont vous jouissez, nous est le garant que nous ne courons aucun risque en vous confiant un secret qui est pour nous de la plus haute importance. Vous savez avec quel acharnement on poursuit aujourd’hui les nobles ; tout ce qui porte un-nom est proscrit. Nous aussi avons été obligés de