Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/371

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»· privilège de nous attirer ; il arrivait, contemplait, bàillait et repartait : A une autre, John, me disait-il ; et nous filions. » ’ Après cette conversation, John va s’enquérir si son maître nia pas besoin de lui. Aussitôt il se répand dans tout l’hôtel que le voyageur est I un milord, qu’il possède une richesse incalcu- ’ lable, mais que c’est un personnage des plus · étranges. L’hôte ne serait pas fâché néanmoins ’ de l’avoir pour son pensionnaire ; fait la leçon à tout son monde ; Yhôtesse aura constamment le sourire sur les lèvres et la vénération sur la langue. Un redoublement général de complai-A sance est prescrit ; on ne doit plus avoir d’oreilles et de jambes que pour milord. Cette consigne · donnée ; John ne tarde pas à descendre. « Je crois, dit-il, que nous ferons demain une petite promenade dans les environs ; monsieur »’m’a recommandé de-l’éveiller de bonne heure, il est moins triste que de coutume ; si son humeur noire allait se dissiper ! mais non, c’est une lubie, dans cinq minutes peut-être » il aura changé. d’idée ; avec lui on ne peut jamais compter sur rien. » s \.

Le soir, milord se fait servir pour son souper · deux œufs frais et un verre d’eau ; le lendemain,