Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/396

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louterie. Elles fréquentent habituellement les halles et marebés, où elles exploitent la crédulité des bonnes et des cuisinières qui ont Pair de nouvelles débarquées. Une chaîne de jaseron en cui’vre si bien doré, ’qu’i.l serait difficile de ne pas la. prendre pour de l’or, compose la matière du ’ · moyen de déception dont elles font usage. Une de leurs victimes, c’était un cordon-bleu, vint un jour se plaindre à la’police : on lui avait extorqué tout son argent, ses Boucles d’oreilles·, son sehal, et son panier avec les prévisions de la journée, laissées en garantie de quinze France, qu’elle devait rapporter. Comme celle-ci était de bonne foi, elle s’était empressée de tenir ses engagements ; mais à son retour, elle’n’avait plus retrouvé ni la femme, ni le panier, ni les proç visions. Alors seulement elle avait conçu des soupçons, que la pierre de touche d’un bijoutier, consulté trop tard, avait pleinement confirmés. Anne certaine époque, les ramastigues étaient si nombreux, quiils se montraient à la fois dans tous les quartiers de la capitale. J’ai reçu dans la même matinée les deux époux, qui venaient se plaindre d’avoir été ramastiqués, le mari dans le faubourg Saint-Honoré, la Femme, au marché des Innocents. « On n’est pas bête comme